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    Icare

    Que je perde mes ailes                                         

    Si je m’approche trop près du soleil

    Et d’Icare emprunte la voie démentielle

    Péchés d’orgueil ou erreurs plurielles

    Compagnes d’infortune éternelles

    Sont mes guides  agonie ou paradis

    Peu importe le chemin je suis

     

    Que je meure si je vise plus haut que le ciel

    Et   puisse mon âme sur la lune trouver asile

    Que sur mon désormais  éternel sommeil

    Ses bienveillantes filles veillent

    Qu’enfin de  ces jours  de torpeurs

    Dans leurs draps soyeux je m’exile

     

    Que je me noie dans un océan de chagrin

    Puis qu’avec les dieux j’ai  joué au plus malin

    Astre qui régit le royaume de Neptune

    A toi je confie le procès de mon infortune

    Puisses-tu de Sisyphe Icare et Prométhée

    M’épargner  la tragique destiné

    Et suivre par Morphée tracée

    Le chemin vers les jardins paisibles d’Élysée

    tous droits reservés


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